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Effets de la GCES sur la production agricole en moyenne montagne méditerranéenne Algérienne

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Effets de la GCES sur la production agricole en moyenne montagne méditerranéenne Algérienne

Year:
2012

Author:
Arabi Mourad, Roose Éric

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En Algérie du Nord, le développement agricole pose le problème de la conservation de l'eau et de la fertilité des sols. Après quatorze années de gestion conservatoire de l’eau, de la biomasse et de la fertilité des sols (GCES), les auteurs analysent les effets de la GCES sur le ruissellement, l'érosion, l'amélioration des systèmes de cultures, la productivité des terres et du travail dans des situations agro-écologiques diverses. Dans quatorze sites expérimentaux de l’INRF (88 à 222 m2), situées en moyenne montagne méditerranéenne (10 à 45 % pentes entre 400 à 900 m d'altitude et recevant 300 à 650 mm de pluie), les améliorations apportées aux témoins régionaux de 1986 à 1995 (labours dressés grossiers, emploi de pesticides, graines sélectionnées, fertilisation équilibrée, jachère fourragère de légumineuses, cultures associées en rotation sous verger), ont réduit les risques d’érosion et de ruissellement au champ. Mais ce qui est encore plus important, c'est l'amélioration très significative des rendements des cultures et des revenus des agriculteurs. Les rendements augmentent en moyenne de six à dix fois. De plus, la paille, les feuilles des légumineuses et autres résidus de culture ont aussi augmenté significativement de telle sorte que la production animale et la disponibilité en fumier ou en résidus organiques peuvent, à terme, améliorer la fertilité du sol et sa résistance à l'érosion. Le revenu net à l ‘ hectare est multiplié par trois à vingt selon le système de production choisi. Sur les hauteurs de l’oued Chélif en zone semi aride steppique (pentes 10 à 20 %, altitude 900 m), à 150 km au sud d’Alger, sur les champs des paysans (1 hectare) en combinant les haies vives d’Atriplex aux cordons empierrés, le fumier et diverses matières organiques indispensables à la croissance des cultures dans les rotations biennales blé-fèves, les essais entrepris entre 2000-2004 ont confirmé que ces changements sont rentables pour le paysan. Ces résultats démontrent qu'il est possible à la fois d'intensifier l'agriculture de montagne et de réduire les risques de dégradation de l'environnement rural. Dans ces conditions, il est possible d'intéresser les paysans à modifier leur système de culture et à améliorer leurs méthodes culturales pour mieux conserver l'eau et la fertilité des sols.

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DOI Link: doi.org/10.4000/books.irdeditions.12737

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